C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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     AMI     
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Au besoin on connaît l'ami : Pour ce dit ung parler, souvent l'avéz ouÿ, Tel ne fait au premier ne noise ne grant cry Qui bien monstre au besoing qu'il est lëal amy. (Enfances Doon de Mayence P., c.1450-1500, 632). Cil qui regne en prosperité N'a pas grant besoing de secours, Mais qui est en advercité Treuve les plaisirs assés cours. Toutesfois pour avoir recours Et armure contre ennemy, Soit en cité, ville ou en cours, Au besoing congnoit on l'amy. (Prov. rimes F.M., c.1485-1490, 49).

Rem. Amicus certus in re incerta cernitur « C'est dans le malheur qu'on reconnaît ses amis. » Phrase du poète latin Ennius, rapportée par Cicéron dans De l'amitié, 64, 8.

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     CHAT     
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Là où il n'y a pas (de) chat, la souris se tient fière/se rebelle : ...Pres de Paris ont fait lever hault la pouciere [les Anglais] Et s'ont bouté les feus ou on vit la fumiere, C'on le pouoit veoir de sainte Genevieve. "Sire, ce dist Bertran, n'esse pas la maniere ? La ou point n'a de chat, la souriz se tient fiere !" (CUVELIER, Chans. Guescl. F., c.1380-1385, 370). Et pour ce est vraye la parole que l'on dit communéement : où chat n'a, soris ravelle ; ainsi estoit il des Françoys, car ilz menoient tellement leurs ramaulx ès pays et terres du bon conte Gérard, car il sembloit que il n'en y eust que pour eulx, aussi n'avoit il. (WAUQUELIN, Gir. Ross. M., 1447, 136). ...Car j'ay bien auï dire en aulcune raison, Là où n'a point de chat, que reveler voit on Lé souris et les ras, telle est m'entencïon. (Enfances Doon de Mayence P., c.1450-1500, 399). En l'ostel ou li caz n'a son habitement Li soris y revielle. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 431). Ou chat n'est, la soris revelle. (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 196).

Rem. Morawski 1563 : Ou chaz n'a soriz i revele ; Hassell. 66, C93 ;. DI STEF. 147c, chat.

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     CRIER     
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Tel crie haut le matin, qui le soir a le coeur triste et dolent : Pour ce dit ung parler que tel va hault crïant Au matin, bien souvent, Qu'enchois vespres sonnant A le coeur de son ventre monlt triste et monlt dolant. (Enfances Doon de Mayence P., c.1450-1500, 401).

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     DONNER     
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Qui a peu peu donne. "On donne selon ses possibilités" : ...Jamais ne vous faulrai en jour de mon äé, Car vous m'avez bien fait : ne l'arrai oublïé. Mais qui a peu peu donne, ne m'en sachiés mal gré, Car selon mon estat vous en sera guerredonné. (Enfances Doon de Mayence P., c.1450-1500, 683).

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     DORMIR     
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[Sentence] Qui trop dort au matin point n'en amenderas, Et s'en pert sa journée, dont il se clame las : Si te couche de jour et matin leveras : Qui trop dort au matin point n'en amenderas, Et s'en pert sa journee, dont il se clame las. (Enfances Doon de Mayence P., c.1450-1500, 458).

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     DROIT1          DROIT2     
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(Bon) droit a bon métier d'aide : ...escripture dist, qui est ou saint latin, C'on doit le droit aidier, et tort mettre à déclin. (Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 207). Mais drois a bien mestier qu'il soit aidiez tousdis. (CUVELIER, Chans. Guescl. F., c.1380-1385, 34). Mais on dit, et s'est vray, et li saiges l'affie, Que li droiz a la foiz a bien mestier d'aÿe (CUVELIER, Chans. Guescl. F., c.1380-1385, 128). Vous m'avez dit (...) que j'ay loyal, bon et juste droit ; mais bon droit a bien mestier d'aide. (Honn. cour. Fr. P., 1418-1420, 68). "...Mais Dieu, avoeuc le droit pour qui vous combatés, Vous tenra en vertu, ja ne vous en doubtés : Droit a mestier d'aïde, c'est fine verités." (Enfances Doon de Mayence P., c.1450-1500, 469). Item, mon procureur Fournier Aura pour toutes ses corvees - Simple sera de l'espargnier - En ma bourse quatre havees, Car maintes causes m'a saulvees, Justes, ainsi Jhesucrist m'aide ; Comme telles se sont trouvees, Mais bon droit a bon mestier d'aide. (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 89). Bon droit a bon besoing d'amis. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 59). Se vous me traictiés durement, Sans tenir voie clere et monde, J'appelleray du jugement Devant Dieu tout premierement et tous les sainctz oiseaux du monde ; N'y ara pellican, ne aronde Qui de son bec ne vous revide : Bon droit a bon mestier d'aïde. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 654).

Rem. Morawski 604 : Drois a bon mestier d'aïde; Hassell 98, D125 ; DI STEF. 274c, droit.

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     EAU     
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Il n'est si grande eau qu'on ne puisse épuiser : ...Nulz n'y pescha [dans un riche lac], fors le seigneur, toudis A plaine eaue, sanz rompre le rivage. Estat moien en tenoit comme saige Sanz le vouloir par excès effruitier, Pour ce qu'il n'est tresor qui par oultraige N'eaue si grant ne se puist espuisier. (DESCH., Oeuvres Q., t.6, c.1370-1407, 7). ...il n'est si grant yaue c'on ne puist[,] espuchier, Ne il n'a si fort homme dechi à Montpellier Qu'en une hoeure de jour ne se puist bien blechier (Enfances Doon de Mayence P., c.1450-1500, 420).

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     FAIM     
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Il n'est si dure épée que de faim : Si vinrent très bien à point as Englès et Gascons les pourveanches que li Franchois avoient là amenées, car les leurs lor estoient fallies. Et n'avoient li Gascon et li Englès goustet de pain, troix jours avoit passet. Pour tant avoient il offert les offrez dessus dictes, car il doubtoient plus que li roys Jehans ne les affammaist, qu'il ne doubtaissent la bataille, car il n'est si dure espee que de fain. (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 286). Il n'est si dure espée que de fain (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 286). ... la forteresse estoit imprenable, comme on peut encoires présenterment ymaginer par l'apparence du lieu là où elle seoit ; mais comme on dit communément, il n'est si dure ne si tranchant espée que de fain, lequel fain estoit si très grant en la forteresse que il n'est homme au monde de si dur cueur, se il le vouloit considérer, ainsi que l'istoire le tesmoigne, que plorer et lamier [l. larmier] ne l'en convint. (WAUQUELIN, Gir. Ross. M., 1447, 48). ...et j'ay bien auï dire, est parolle averee, Que de faim endurer n'est si trenchant espee. (Enfances Doon de Mayence P., c.1450-1500, 367).

Rem. Hassell 104, E58.

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     FÉRIR1          FÉRIR2     
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Puis qu'on se sent féru on se doit revenger : Quant vis qu'i m'ot feru sans moy amanechier, Je fus moult courouchié, car mon pere me dit hier, Puis qu'on se sent feru, on se doibt revengier. (Enfances Doon de Mayence P., c.1450-1500, 492).

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     JAMBE     
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"La dépense selon les moyens"((DI STEF., 446c)) : "Filz, tu vas voir disant, Mais qui plus fort voeult courre que son pouair n'est grant Si se troeuve abatu ; pour ce dit le sachant : Selonc gambe le caup, c'est pour aler avant." (Enfances Doon de Mayence P., c.1450-1500, 419).

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     MAISON     
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Tel part de sa maison, qui sait bien quand il s'en va, mais ne sait pas dire quand il reviendra : Tel moeut de sa maison, qui scet bien quant il va, Mais point ne scet à dire le jour qu'il revenra. (Enfances Doon de Mayence P., c.1450-1500, 466).

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     MANGER     
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Qui bien ne mange ne peut bien oeuvrer : Je sçai bien que jamais ne m'en pourr[a]i aler ; Ainchois me convend[r]a et ferir et fraper, Et puis qu'il est ainsi, je me vouldrai armer De vins et de vïandes, car j'ay ouï compter Qui bien ne mengera ne pourra bien ouvrer (Enfances Doon de Mayence P., c.1450-1500, 544).

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     MATIN     
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Le matin manger donne grande santé : ...et puis leur dit : "Seigneurs, bien ait qui mengera, Car le matin menger grant santé vous donra..." (Enfances Doon de Mayence P., c.1450-1500, 692).

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     MATIN     
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Tel va haut criant au matin qui le soir sera triste et dolent : "...Que Dieu sauver me voeulle par son digne command Mais trois enfans petis qui sont bel et plaisant, Qui sont en mon chastel à Magense le grant !" Ensi disoit Guïon, mais ne scet tant ne quant Le grant douleur au coeur qui lui est aprochant. Pour ce dit ung parler que tel va hault crïant Au matin, bien souvent, qu'enchois vespres sonnant A le coeur de son ventre monlt triste et monlt dolant. (Enfances Doon de Mayence P., c.1450-1500, 401).

Rem. DI STEF. 529b, matin. Cf. aussi Morawski 197 : Au soir loe len le jour et au matin la nuit, 1112 : Li roge matin et li consail feminin ne sunt pas à croire.

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     POT     
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Tant va le pot à l'eau qu'il se brise. "À trop s'exposer au danger, on finit par en souffrir" : Tant va ly pos a l'iaue que brisier le voit on. (Belle Hélène Const. R., c.1350, 466). Le pot va a la riviere Qu'au derrener s'an vient par le brisant (Recueil galant. V.-B., c.1350-1400, 267). Tant va le pot a l'eaue qu'en la fin brisera. (CUVELIER, Chans. Guescl. F., c.1380-1385, 152). Car folement fis l'entreprise, Parquoi convient que je l'endure, Tant va le pot a l'eaue qu'il brise. (RÉGN., F.A., 1432-c.1465, 13). Comme j'oy que chascun devise : On n'est pas tousjours a sa guise ; Beau chanter si ennuye bien ; Jeu qui trop dure ne vault rien ; Tant va le pot a l'eaue qui brise. (CH. D'ORLÉANS, Rond. C., 1443-1460, 322). Tant va le pot à l'eaue qu'on le troeuve brisié. (Enfances Doon de Mayence P., c.1450-1500, 512). LE MOUTON (au Loup qui veut le manger). Tant va le pot au puis qu'il brise. Peu a peu approche ma mort. Ma vie alonge et peu la prise, Quand je sens ton dent qui me mort (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 665). LA VIEILLE. A tout mon cas bien recongnoistre, Je n'ay vescu sans reprouche ; Me suis affeublé de mon maistre Comme fait coquin de sa pouche ; J'ay souvent mis ces vins en brouche Et l'ay fait despendre en ma guise. Mais maintenant la mort m'aproche : Tant va le pot a l'eau qu'il brise. (Danse macabre femmes H., p.1480, 98). J'en ay bien veu par cy devant Qui ont bien mis le voille au vent, Et je vous jure sans mentir Qu'ilz s'en pourroint bien repentir: Tant va le pot a l'eau qu'il brise, Tant gratte chievre que mal gist. (S. fol, c.1480-1490, 8). ROUSSIGNOL. Jouay avons habillement Et acompli nostre entreprise. SOTIN. Or n'en fais plus [ hardiement ], Tant va le pot a l'eau qu'il brise. (Sots Magn., a.1488, 194).

Rem. Morawski 2302 : Tant va li pot poz a l'aive qu'il brise ; Hassell 207, P240 ; DI STEF. 721a, pot. Variantes : LA TOUR LANDRY, 141 (Tant va le pot à l'eaue que le cul en demeure) ; Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 206 (Tant va li kanne a l'iauwe qu'il le convient briser), Baud. Sebourc B., t.2, 380 (Tant va le quane a l'iawe qui le convient froer) ; Prov. rimes F.M., c.1485-1490, 46 (Tant va pot a riviere Qu'il s'y treuve rompu.

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